vendredi 26 juin 2009

gsm perdu


Ce midi, je suis allé dans une boutique base pour faire modifier l’abonnement du gsm de mémé.

Ils ont de ces exigences dans ces boutiques ! 
C’est tout juste s’il ne faut pas apporter un certificat de bonne vie et mœurs ; en plus, comme les gsm sont repérables en temps réel puisqu’ils recherchent par eux-mêmes en permanence l’émetteur de signal le plus proche, quelqu’un de paranoïaque pourrait aisément se demander si les promesses de 1984 de george orwell ne sont pas déjà devenues réalité avec vingt ans de retard.
Et comment font tous ces terroristes pour ne pas être repérables ?
Ah oui, bien sûr, il y a la grosse faille du système, j’y viens …

Entretemps, une fois toutes les formalités accomplies, je rentre dîner à la maison. 
Quoi ? je n’en sais plus rien

L’après-midi, je devais aller faire un petit boulot chez un client. Je cherche mon gsm : introuvable. Bon, ce n’est pas grave, je prends le téléphone fixe pour le faire sonner. Pas de sonnerie ! Directement la messagerie qui me dit que je ne suis pas là.
Oui, mais le client attend … je prends mon char qui était garé entre deux carrosses tout au bout de la rue ; je me gare devant la boutique (stationnement interdit, mais je n’étais pas en stationnement, j’étais juste à l’arrêt : la scène suivante n’a duré que deux minutes)

Dans la boutique, je remonte la file, attends quand même vingt secondes pour laisser à l’employé derrière le comptoir le temps de terminer son argumentaire, puis expose mon cas : aurais-je oublié mon téléphone sur le comptoir ? Il me dit que non, que son collègue précédent n’a rien signalé, qu’aucun appareil n’est retenu sous le « desk » (plus personne n’utilise le français, à bruxelles ?)
« mais c’est courant, ici, vous savez (ben non, je ne le savais pas), on vole cinquante gsm par jour dans ce magasin ». 
Et ils laissent faire ? Évidemment, ça fait cinquante machines de plus à vendre, pardi !

À quoi sert-il de réglementer tellement la délivrance d’abonnement, montrer les statuts de la société, carte d’identité du gérant, carte d’identité de l’utilisateur, mention « lu et approuvé » puis signature sur trois exemplaires d’un contrat écrit en tout petit (je n’avais pas emporté mes lunettes de lecture, argument favori des analphabètes, soit dit en passant) avec une file qui s’allongeait derrière moi, formée de clients relativement impatients (pause de midi !) ainsi que de pickpockets.
Vous êtes terroriste ? Eh bien, volez un gsm, ne vous fatiguez pas avec toutes ces formalités !

Inutile de dire que mon après-midi a été tendue. « un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ».
(clin d’œil à Arignotès)

Techniquement, cette après-midi s’est quand même bien déroulée, j’ai fait ce que je devais, comme il le fallait, j’ai même retrouvé la connexion wifi de ma cliente qui l’avait perdue sur son nouveau pc portable.

Retour le soir, plus d’une heure pour rentrer en contournant « couleur café » qui s’était installé sur le site de tours et taxis (l’aller m’avait pris une vingtaine de minutes).
Mémé avait retrouvé mon téléphone sous un papier sur mon bureau. Pourquoi n’avait-il pas sonné ? Pourquoi n’y avait-il pas d’appel « en absence » sur la liste du jour ? Mystère.


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